Editorial du Père Yves Maurice ZAMBO, 13 mars 2016, 5° dimanche de Carême, Année C
Où sont-ils ?
Souvent, il est plus aisé de porter critique, de condamner, que de faire son propre examen de conscience et de se rendre compte qu’on n’est pas toujours meilleur que les autres. A travers l’histoire de cette femme trouvée en flagrant délit d’adultère, conduite à Jésus pour être condamnée, nous avons le prototype de multiples condamnations auxquelles sont exposés nombreux de nos contemporains. Malheureusement, il se trouve que les « chrétiens », que nous sommes, soient les premiers à condamner. Jésus, dans l’Évangile de ce jour, ne condamne pas. Il pardonne et exhorte la femme à ne plus pécher. C’est ce que nous propose la Sainte Église en cette année jubilaire de la Miséricorde. Dieu ne souhaite pas la mort du pécheur mais sa vie et son épanouissement. Jésus est la figure du Père qui ne juge pas mais qui nous invite au vrai bonheur.
Toute course aux plaisirs charnels désordonnés ne peut que nous exposer aux condamnations de toutes sortes et à la mort de l’âme et, dans certains cas, du corps. C’est pour cela que je nous encourage à mettre en pratique ce que dit le Christ à la femme : « va, et désormais ne pèche plus ». Vous allez certainement me faire remarquer que c’est très difficile. Oui, je le sais, mais pas impossible avec la grâce de Dieu. Demandons sans cesse cette force dans le sacrement de réconciliation.
Loin de condamner ceux qui sont tombés sous le poids du péché, cherchons ensemble les moyens de nous soutenir mutuellement dans la grâce baptismale.